Rappelez-vous la fable de La Fontaine « Le coche et la mouche » restée célèbre dans le langage courant avec « faire la mouche du coche », s’agiter beaucoup sans vraiment être utile.
« Dans un chemin montant, sablonneux,
malaisé, / Et de tous côtés au soleil exposé / Six forts chevaux tiraient un
coche … / Une mouche survient, et des chevaux s’approche / Prétend les
animer par son bourdonnement / Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout
moment / Qu’elle fait aller la machine… »
Le coche c’était une grosse voiture tirée par des
chevaux, conduite par un « cocher » et
qui passait par des « portes cochères ». C’était
l’autobus d’autrefois dont il ne fallait pas rater le départ sous peine de
devoir attendre … longtemps ; d’où le sens figuré de
l’expression : manquer une belle occasion.
Le coche et la mouche, illustration de Gustave Doré
(1832-1883)
Jadis, il y avait aussi les coches d’eau, ces
bacs qui permettaient de traverser une rivière ou un fleuve, les ponts étaient
moins nombreux qu’aujourd’hui et évidemment, c’était important d’être à temps pour
le passage sur l’autre rive. Notre expression vient aussi de là.
Remarque pour ceux qui aiment l’étymologie :
les deux « coche » n’ont pas la même origine. Selon les
linguistes, celui sur roues viendrait de l’allemand « Kutsche »
du nom d’un important relais de Poste tandis que le fluvial serait une
évolution du mot latin « caudica », une embarcation, un canot.
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