mardi 14 juin 2022

Sous le pont Mirabeau

Poème de Guillaume Apollinaire datant de 1913. Celle qu’il aimait vient de le quitter, il évoque avec nostalgie, en regardant couler le fleuve, cet amour perdu et le temps qui passe.  

Sous le pont Mirabeau coule la Seine / Et nos amours / Faut-il qu'il m'en souvienne / La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face / Tandis que sous / Le pont de nos bras passe /Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante / L'amour s'en va / Comme la vie est lente / Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines / Ni temps passé / Ni les amours reviennent / Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure / Les jours s'en vont je demeure

Une autre poésie d’Apollinaire, intitulée « Marie », reprend le même thème :

« Je passais au bord de la Seine / Un livre ancien sous le bras / Le fleuve est pareil à ma peine / Il s’écoule et ne tarit pas / Quand donc finira la semaine “

Guillaume Apollinaire (1880-1918) était d’origine polonaise. Naturalisé français, il est envoyé sur le front et est blessé en 1916 par un éclat d’obus à la tempe. Il sera trépané et mourra deux ans plus tard de la grippe espagnole.


Autant savoir.

 

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