Au Moyen-Age, les chevaliers, les nobles se battaient souvent en duel ; ils le faisaient quand il s’agissait de venger un affront ou pour régler un différend grave. Mais ils étaient les seuls à pouvoir utiliser l’épée, symbole de leur rang social. Les roturiers, les manants, les gens du peuple n’avaient pas l’usage de ces armes ; en cas de dispute, ils s’expliquaient avec leurs poings, ils en venaient aux mains… d’où l’expression « Jeux de mains, jeux de vilains ».
Le mot « vilain » ici ne veut pas dire
méchant ou laid, il est dérivé du « villanus » latin
qui qualifiait celui qui travaillait dans une ferme (villa). Par la
suite, le sens a évolué vers rustre, aux mœurs grossières, ne se souciant pas
de son apparence.
On donne aussi une autre explication à cette tournure qu’on
adresse aux enfants qui se chamaillent. Cela viendrait du jeu de
paume, l’ancêtre du tennis : les moins nantis n’avaient pas les
moyens de s’offrir une raquette, ils jouaient à mains nues… Mais cela semble
assez peu plausible, les classes populaires ne devaient pas connaître ce jeu et
encore moins le pratiquer.
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