Cette expression nous vient de l’époque heureusement
révolue où l’anesthésie n’existait pas. Les praticiens, souvent des charlatans,
arrachaient les dents à vif et ils avaient beau faire croire que ce serait sans
douleur, c’était toujours une terrible épreuve pour le « patient ».
Cela a changé à partir de 1845 grâce à Horace Wells,
un jeune dentiste américain qui avait observé les effets d’un gaz hilarant
lors d’une foire : un passant, ayant absorbé ce gaz, s’était blessé
à la main mais ne semblait ressentir aucun mal. Ce fut le déclic pour
Wells qui essaya ce protoxyde d’azote avec un certain succès.
Pour faire connaître sa découverte, il organise une séance
publique d’arrachage de dent, mais fiasco, le cobaye choisi se plaint de
douleurs. Alors Wells devient la risée générale et sombre dans la dépression.
Mais son idée suscite l’intérêt
auprès d’autres chercheurs qui testeront l’iode puis le chloroforme.
Ce dérivé du méthane sera fatal à Wells qui voudra l’essayer sur lui-même :
il en deviendra accroc au point de perdre la raison. Il finira par se suicider.
Après son décès, l’Académie de Médecine reconnaîtra en lui un pionnier de
l’anesthésie.
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