jeudi 14 avril 2022

Cocu(e)

Ce terme familier, qui désigne le conjoint victime de l’infidélité de son ou sa partenaire, vient du nom de l’oiseau, le coucou dont la femelle, selon les ornithologues, a plusieurs partenaires  et une fois fécondée, elle pond ses œufs dans les nids des autres oiseaux qui les couveront à sa place. Elle n’a donc aucunement besoin du père de sa progéniture, une "femelle libérée" en quelque sorte.

Le mot existe depuis longtemps ; dans l’Ancien Régime, le seigneur d’un fief avait le « droit de cocuage ». Cela ne voulait pas dire qu’il pouvait faire cocus ses sujets, non, mais il pouvait infliger à un homme convaincu d’adultère une amende dont le montant allait pour une moitié au mari trompé, l’autre moitié lui revenant !

Il existe quelques locutions amusantes sur le sujet : « cocu en herbe », c’est celui qui a une épouse un peu trop aguichante, « cocu en gerbe », celui l’est réellement et aussi « cocu et content », expression tirée d’un conte de Boccace en 1350 dans lequel l’intéressé ne se plaint pas de son infortune (comme dans la chanson de Serge Lama).

A noter aussi qu’autrefois, cocu ne s’employait qu’au masculin, les hommes étaient sans doute plus fidèles.

Autant savoir.

 

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