Les « vaux de mars » : belle expression souvent entendue en Belgique, inconnue des Français qui ne parlent que de giboulées, ces chutes de neige fondantes à la sortie de l’hiver.
Mais comment orthographier ? Vaux, veaux ou vaulx ?
Le mot en tout cas vient du verbe latin « vallere » qui
signifie tomber et « vaux » peut paraître le plus correct, le
pluriel de val comme dans Vaux-sous-Chèvremont, cette localité de la région liégeoise.
Quant à « veaux », c’est pour le moins incongru : que
viennent faire ces jeunes bovins dans un phénomène météorologique ? « Vaulx »
est sans doute fautif mais plus original, on le retrouve dans Vaulx-en-Velin dans
l’Hexagone.
Le « bon »
français connaît une tournure avec la même racine : « à vau-l’eau »
(au fil de l’eau) qui a pris un sens figuré comme dans cette citation de
Balzac : « Voilà tous mes plans à vau-l’eau » ;
autrement dit : tout est fichu !
Terminons par un dicton pour les jardiniers : « Taille
tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars. »
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