C’est être exposé au jugement d’autrui, à la critique. Cette expression vient du domaine juridique des siècles passés : la sellette en vieux français c’était le tabouret sur lequel, au tribunal, était assis le prévenu face à ses juges. Et ce siège était très bas afin que l’intéressé se sente en position inférieure et inconfortable.
Scène au tribunal d'autrefois
Dans ce mot on retrouve la racine du verbe latin « sedere » (=être assis) qui a donné pas mal de dérivés notamment la selle du cavalier ou du cycliste sans oublier la chaise percée quand on va à la selle !
La sellette, c’était
l’ancêtre de notre « banc des accusés », ces accusés qui
peuvent être mis au « ban de la société ». Le « ban »
ici (sans c !) n’a rien à voir avec un quelconque strapontin. C’est
un terme issu de la féodalité et qui désignait au départ la proclamation d’une
décision officielle et par extension la région concernée par cette ordonnance
(le fief).
On retrouve cette signification
dans « les bans de mariage » (une déclaration publique)
et « convoquer le ban et l’arrière-ban » (exiger la
présence ou l’assistance… jadis de ses vassaux) mais aussi dans « banlieue »,
la région située à une lieue de la cité et qui dépend de sa juridiction…
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