Matthieu est le seul des quatre évangélistes à raconter cet épisode de la vie de Jésus.
Le roi Hérode ayant appris par les mages qu’un
enfant qualifié de « roi des Juifs » venait de naître à Bethléem,
ordonna de tuer tous les enfants de moins de deux ans de cette région. Il
craignait pour son trône. Mais les parents de Jésus avertis par un ange,
s’étaient réfugiés en Egypte et y sont restés jusqu’à la mort d’Hérode.
Beaucoup d’historiens doutent de l’authenticité de ce
massacre. Bien sûr, la cruauté d’Hérode est avérée, il a d’ailleurs mis à
mort son épouse et plusieurs de ses enfants. Mais Flavius Josèphe (27-100) le
chroniqueur du judaïsme de cette époque ne dit mot d’une tuerie à Bethléem.
Certains auteurs font le rapprochement avec un passage de l’Ancien Testament où
le Pharaon fait assassiner tous les nouveau-nés israélites mâles… N’y aurait-il
pas une transposition ? Impossible
d’établir la vérité historique mais dès le 2ème siècle, l’Eglise a
instauré la fête des Saints Innocents.
Massacre des Saints Innocents par Nicolas Poussin (1594-1665)
En Espagne, bizarrement cette fête est une sorte de 1er
avril, le jour des blagues. On fait des farces, on raconte ou écrit de fausses
informations. Et on se moque du pauvre « inocente », le niais, le benêt
qui croira à ces plaisanteries.
Dans certains couvents, jouant sur le terme "innocent", c'était un jour de bouleversement, où, par exemple, une novice était vue comme mère supérieure.
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