Geneviève de Galard était infirmière volontaire au Vietnam dans le camp retranché de l’armée française à Dien Bien Phu quand celui-ci est tombé aux mains du Viêt-Minh du général Giap au printemps 1954. La France perdait ainsi sa dernière colonie en Indochine.
Seule femme incorporée dans cette armée d’hommes, elle est
faite prisonnière mais sera libérée rapidement et à son rapatriement à Paris,
elle sera accueillie en héroïne … il fallait masquer l’humiliation de la
défaite ! Elle recevra la légion d’honneur et sera appelée par la presse
« l’ange de Dien Bien Phu » pour son dévouement auprès des
blessés.
Et pourtant, elle n’était pas la seule femme à Dien Bien Phu, il y avait un bordel de campagne avec des prostituées vietnamiennes. Prises au piège, au milieu de l’horreur des combats, ces filles de joie se sont muées en aides-soignantes aux côtés de Geneviève de Galard. Mais que sont-elles devenues après la capitulation ? Nul ne sait, en tout cas pas de décoration pour elles et sans doute un sort peu enviable qu’on devine…
Isabelle, Claudine, Françoise, Huguette,
Anne-Marie, Gabrielle, Béatrice, Dominique, Eliane, Junon : ces prénoms féminins
désignaient les 10 postes de défense autour de la base de Dien Bien Phu. Ils
tomberont l’un après l’autre, submergés par les vagues d’assaut du Viêt-Minh.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire