« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » Et la sœur, du haut de la tour, lui répond : « Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie ».
Ces célèbres répliques sont extraites des « Contes de ma mère l’Oye » de Charles Perrault parus en 1697.
Barbe-bleue était sur le point d’occire son épouse coupable d’une trop grande
curiosité et celle-ci, affolée, demandait à sa sœur si, du haut de la tour,
elle ne voyait pas ses frères arriver pour la délivrer… Ils la sauveront de
justesse.
Pour cet appel « Anne,
ma sœur Anne… », Perrault s’est peut-être souvenu des auteurs latins :
il y a un passage de l’Enéide de Virgile
où Didon, reine de Carthage, amoureuse d’Enée, s’adresse à sa sœur « Anna
soror » et demande si elle ne le voit pas revenir. On retrouve la
même formule mais en répétition « Anna soror, soror Anna »
dans un poème d’Ovide du 1er siècle après JC.
Plagiat, inspiration ou coïncidence ? En tout cas,
l’expression a traversé les siècles !
Autant savoir.
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