dimanche 6 juin 2021

Renault et l’état français

 « Vivre, c’est grandir » avait coutume de dire Louis Renault (1877-1944) le fondateur de la marque au losange. Cette maxime convient bien à ce fils de commerçants en tissus de la région parisienne. Déjà adolescent, il était passionné de mécanique et il fabrique à 21 ans une voiturette (avec pour la première fois une boîte de vitesses) sur laquelle il participe à plusieurs courses automobiles. Elle pouvait atteindre 45 Km/h.

En 1899, il crée la société Renault frères qui produira et vendra 76 petites voitures en cette première année. C’est le début d’une ascension fulgurante. En 1917, de ses ateliers sortiront des chars de combat utilisés sur le front. Après l’armistice, c’est l’expansion de ses usines avec la sortie de modèles à succès comme la Juva4, mais durant la deuxième guerre mondiale, il aura un comportement ambigu avec l’occupant, ce qui lui vaudra, à la libération de Paris, d’être incarcéré pour collaboration industrielle. Il mourra un mois plus tard dans sa cellule en octobre 1944 (mauvais traitements ou maladie ?).

Alors qu’il n’a jamais été jugé, son entreprise est saisie et nationalisée. Elle deviendra la célèbre Régie Renault. Ses descendants intenteront un procès à l’état français pour spoliation, mais en vain. La raison du plus fort est toujours la meilleure, disait déjà La Fontaine…


                                                                    Juva4 produite de 1937 à 1960

Autant savoir.

 

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