Jusqu’à la fin du premier millénaire, on utilisait en Occident les bons vieux chiffres romains, pas toujours très pratiques. En 967, un jeune moine d’origine auvergnate Gerbert d’Aurillac lors de ses études au monastère de Ripoll en Catalogne découvre la numérotation arabe (ou plutôt indo-arabe car elle est d’origine indienne) avec notamment le zéro qui n’existe pas dans les chiffres romains. Ce brillant intellectuel va promouvoir par ses écrits l’usage de cette numérotation indo-arabe.
La renommée de ce moine mathématicien surnommé « le
savant Gerbert » s’est étendue dans tout l’Occident et Gerbert a été élu Pape en 999 sous le nom de Sylvestre II.
Le Pape qui a connu les terreurs de l’an Mille est aussi celui qui a introduit
dans nos contrées les chiffres arabes.
Un peu d’étymologie : le mot « chiffre » vient de l’arabe « sifr » qui signifiait
vide et désignait uniquement le zéro ; mais dans les contrées franques, on
parlait de la numérotation du sifr et c’est ainsi que sifr a fini par
désigner n’importe quel nombre.
Quant au mot français
« zéro », c’est un emprunt à l’italien « zero » qui vient
lui aussi du même mot arabe (sifr > cifra > zefiro > zero).
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