samedi 27 février 2021

Lambert le Bège, fondateur des Béguinages

 C’est au XIIème siècle en Principauté de Liège qu’a été créé le premier Béguinage. Le fondateur de ce mouvement religieux est un prêtre, Lambert Le Bège (ou Le Bègue ?), curé de la paroisse St Christophe à Liège. Il a regroupé quelques dames qui vivaient seules, elles ont formé une première communauté. Par la suite, il y en aura un peu partout en Europe du nord, mais c’est en Flandre qu’ils se sont le plus développés. Chaque ville flamande aura son « Begijnhof » formant un petit village dans la cité.

                                            Béguinage de Dixmude

Le mot Béguinage vient-il du nom du fondateur ? Peut-être, mais certains linguistes pensent que son surnom (Le Bège) lui aurait été donné a posteriori… parce qu’il était à l’origine des Béguinages. Pour eux, il faut chercher l’étymologie dans la racine germanique « beggen » qui voulait dire « réciter des litanies, des prières ». Les Béguines seraient simplement des « dames qui prient ».

A ne pas confondre avec les bigotes (< By God) !

Autant savoir.

Beau-père, beau-frère, belle-sœur…

 Pourquoi ce « beau » ou « belle » dans ces termes de parenté ? Cette habitude est apparue au début du XVème siècle. Ces appellations ont remplacé des mots d’origine latine « serorge » (beau-frère), « fillâtre » (beau-fils, belle-fille), parâtre » (beau-père) et « marâtre » (belle-mère) qui a subsisté avec une acception péjorative.

En ancien français, l’adjectif « beau » était un terme d’affection, qu’on donnait à toutes les personnes qu’on aimait, qu’elles soient jolies ou pas. C’est pour cela qu’il a été utilisé pour désigner tous ceux qui sont venus s’ajouter à la famille à la suite d’un mariage qui, en principe, est un acte d’amour.

Autant savoir.

Bal des folles

 Le Professeur Jean-Martin Charcot (1825-1893) est connu pour avoir donné son nom à une maladie neurodégénérative appelée communément « la maladie de Charcot ». A partir de 1861, il a dirigé l’hospice de la Salpêtrière de Paris, à l’époque un asile pour femmes. Dans un but thérapeutique, ce célèbre neurologue a organisé, plusieurs années de suite à la mi-carême, un bal costumé pour ses pensionnaires et, chose étonnante, la bonne société parisienne y était conviée…et y assistait.

Dans ce curieux bal, on valsait au milieu des aliénées en déguisement. Pour celles-ci, c’était le rendez-vous annuel qu’elles préparaient des mois à l’avance. Charcot espérait pour ses malades un effet thérapeutique dans cet événement devenu mondain qu’on appelait « Le bal des folles ».

Pour les invités, c’était un joyeux divertissement, du voyeurisme certainement, loin de toute considération médicale. Était-ce bienfaisant pour les malheureuses de la Salpêtrière ? On peut en douter, mais elles avaient, l’espace d’une soirée, l’illusion de faire partie de cette belle société.

En 2019, inspirée par ce fait divers, Victoria Mas a publié un roman « Le Bal des folles » qui a obtenu le Prix Renaudot et a été adapté en 2021 à l’écran par Mélanie Laurent.

Autant savoir.

Heure d’été

Avant 1940 , la Belgique et la France étaient dans le fuseau horaire de Greenwich (GMT), un décalage d’une heure (-1) par rapport à mainte...